Comme vous le savez, le mardi 4 août dernier a eu lieu, à Beyrouth, au Liban, une terrible explosion dont les dégâts ont été catastrophiques.
Les derniers chiffres font état de 180 morts et plus de 6 500 blessés. Il est estimé que 150 000 personnes touchées par l’explosion ont besoin d’une aide d’urgence et que 841 000 Libanais sont en situation d’extrême précarité.

De plus, l’explosion a endommagé plusieurs hôpitaux de Beyrouth, et la dégradation des conditions sanitaires a accru la circulation du COVID-19 dans le pays, avec 13 155 personnes infectées et 126 morts recensés fin août. Le gouvernement a décrété un nouveau confinement, avec notamment un couvre-feu de 12 heures et l’interdiction des rassemblements (à l’exception des actions humanitaires).

Le Mouvement Social Libanais (MSL) et le SESOBEL, deux de nos partenaires historiques à Beyrouth, ont été directement affectés. Voici quelques nouvelles :

 

Le SESOBEL

 

Le SESOBEL, du fait de son implantation en dehors de Beyrouth, n’a pas eu de dégâts dans son centre principal où les enfants sont accueillis. Cependant, un autre centre situé à Beyrouth, qui dispensait des soins réguliers à des personnes handicapés et qui pratiquait également des dépistages précoces de handicaps, a été sérieusement endommagé par l’explosion.

PARTAGE a donc débloqué au bénéfice du SESOBEL une première aide de 20 000 € destinée à soutenir son action d’aide alimentaire pour les familles des enfants bénéficiaires. L’objectif est de faire le pont entre le moment de la catastrophe et le déploiement plus massif d’une aide alimentaire internationale dans les prochaines semaines.

De plus, du fait du nouveau confinement, le SESOBEL ne sait pas encore quand il pourra de nouveau ouvrir.

 

Le Mouvement Social Libanais (MSL)

Le MSL, ayant 4 bâtiments à Beyrouth (Les centres de Jnah, Sil-el-Fil et Bourj Hammoud et le siège situé à Badaro), a subi d’importants dégâts, à des degrés variés. Si le centre de Jnah, situé loin du port, n’a pas été touché, les autres lieux ont été endommagés : des fenêtres et des portes arrachées de leur logement, des parties de plafond se sont effondrées…
Fort heureusement, l’explosion s’est produite un quart d’heure après la fin de la journée de travail, et aucune victime n’est a déplorer dans les équipes du MSL, et ni, à priori, chez les bénéficiaires. Le Mouvement Social a conduit un important travail d’identification des besoins et a dégagé trois axes d’intervention : distribution alimentaire, travaux d’urgence et soutien psychosocial.

PARTAGE a décidé de financer en intégralité le volet psychosocial, à hauteur de 31 000 €, permettant alors d’embaucher pour 4 mois, 6 psychologues qui sont en charge d’aider les personnes les plus choquées par cette catastrophe. En parallèle, PARTAGE et le MSL ont commencé à échanger sur un projet de réhabilitation à plus long terme (d’une durée de deux ans). Partant du constat que les enfants libanais, en particulier ceux bénéficiaires du MSL, voient leur avenir se complexifier du fait de la multiplication des obstacles potentiels (retard éducatif du fait de la fermeture des écoles durant presque toute l’année 2019-2020 ; syndrome de choc post-traumatique pouvant handicaper durablement les individus), nous souhaitons conduire une action visant à atténuer ces obstacles.

Un projet en trois axes est donc à l’étude :

  • Reconstruire les centres d’accueil du MSL en les agrandissant si possible, pour permettre un accueil dans des meilleures conditions des bénéficiaires, en installant également des locaux pour que les psychologues puissent recevoir convenablement leurs patients. De plus, nous souhaiterions pouvoir installer des salles de récréation dans les centres pour permettre aux enfants de disposer d’un endroit calme et sûr.
  • Renforcer et pérenniser le soutien psychosocial, notamment par le recrutement sur la durée de psychologues et en organisant des échanges d’expérience avec des professionnels français, notamment toulousains, qui ont eu à gérer une situation similaire.
  • Renforcer le soutien scolaire par un allongement des sessions d’étude pour les enfants pour pallier les retards éducatifs.

 

Accompagner la reconstruction du Liban et donner espoir aux enfants !

Face à l’ampleur de cette catastrophe, nous avons débloqué immédiatement un fond d’urgence et pu ensuite, grâce à la générosité de centaines de donateurs, apporter l’aide d’urgence dont nos partenaires avaient besoin. Il nous faut maintenant les aider à se reconstruire. Aidons-les à se relever !

 

Pour nous aider ou continuer à nous aider à soutenir les enfants et nos partenaires au Liban :

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