À travers l’action de ses partenaires dans plusieurs pays, PARTAGE soutient des programmes d’appui au fonctionnement des écoles. Parler d’école, c’est penser aux salles de classes, aux tableaux noirs, aux cahiers, aux élèves et aux enseignants. Mais ce n’est pas tout. L’équation est incomplète. Pour permettre à une école de bien fonctionner, il faut pouvoir compter sur l’implication des parents et des communautés.

Les enjeux de l’implication des parents et des communautés

Enjeux psychologique et pédagogique

Pour un enfant, il est important de savoir que les deux principaux acteurs de sa vie quotidienne se connaissent, se parlent et se comprennent. Les modèles d’éducation ne doivent pas s’opposer. Pour un parent, l’implication dans le suivi des activités scolaires permet d’acquérir confiance en soi, d’asseoir son rôle au-delà du suivi des devoirs. Dans les zones d’intervention de PARTAGE, parfois les parents peuvent être analphabètes ou illettrés. Ils ne sont donc pas en mesure de connaître la progression de leurs enfants. C’est pourquoi un relais est proposé par les partenaires, afin de faciliter le dialogue avec les enfants et les enseignants, de donner des conseils et d’inviter les parents à s’impliquer autrement.

Enjeu social

Il s’agit de convaincre des bienfaits et de l’utilité de l’école. L’ancrage de l’école dans le village passe par l’appropriation qu’en fait la communauté. L’enjeu est de véhiculer le message « d’une école pour tous et par tous » parce que les enfants sont l’avenir de la communauté. Il faut favoriser un consensus communautaire sur l’école pour faire prendre conscience que tous les acteurs sont responsables du bon fonctionnement de l’école.

Enjeu économique

La contribution des familles peut être financière, mais les familles ne sont pas toujours en mesure de payer. Il faut alors trouver d’autres moyens de contribuer :

  • en réduisant les frais d’inscription avec en contrepartie une implication dans l’association (réparation, ménage, accompagnement d’élèves en difficultés d’apprentissage).
    Ce qui est le cas de notre partenaire INEPE en Equateur
  • en fournissant des matériaux nécessaires à la construction d’une école ou en faisant office de main-d’œuvre.
    Ce qui est le cas de notre partenaire ACDED en Haïti
  • ou encore en participant au fonctionnement des cantines scolaires (mise à disposition d’ustensiles, préparation ou distribution des repas).
    Ce qui est le cas de notre partenaire MAEECHA aux Comores

Finalement, l’implication des communautés et des familles dans le fonctionnement et la gestion des écoles est un impératif pour permettre leur appropriation et leur pérennité. Une école autonome est moins dépendante des financements extérieurs, notamment ceux de l’État qui, dans certains pays, se désengage du secteur éducatif jugé « non rentable » au détriment de l’atteinte ou du maintien d’une éducation pour tous et de qualité.

Le dialogue reste la clé pour trouver l’équilibre dans la répartition des responsabilités de tous les acteurs en éducation : parents, communautés, équipes pédagogiques, administration locale, centrale… et enfants !

Télécharger le BU n°173