Le 11 octobre, c’est la journée internationale de la fille, l’occasion de rendre hommage aux femmes et aux filles du monde entier qui font tomber des barrières, luttent pour leur liberté, inspirent et agissent pour que la condition des femmes change, évolue, s’améliore, pour que demain soit un monde d’égalité.

Objectif de développement durable n°5 : L’égalité des sexes

En 2015, les 193 États membres de l’ONU ont pris l’engagement de réaliser 17 Objectifs de développement durable d’ici 2030.

L’objectif n°5 est dédié à l’autonomisation des filles et des femmes. Il concerne la parité entre les sexes et vise à mettre fin à toutes les formes de discriminations et de violences contre les femmes et les filles dans le monde entier.

Des progrès ont été accomplis et se poursuivent, mais il reste de nombreuses batailles à mener contre les violences faites aux femmes et aux filles, pour l’égalité d’accès à l’enseignement, contre les mariages forcés et les grossesses précoces.

Il est aujourd’hui primordial de lutter contre les inégalités qui subsistent et nécessaire de prendre des mesures positives en faveur des femmes. L’égalité des sexes est la condition pour bâtir un monde plus juste et plus durable.

Quelques chiffres

  • Chaque année, 12 millions de filles de moins de 18 ans sont mariées ;
  • 130 millions de filles dans le monde ne sont toujours pas scolarisées ;
  • Dans le monde, près d’une adolescente sur quatre âgée de 15 à 19 ans n’est ni employée, ni scolarisée ou en formation, contre un garçon sur dix ;
  • En 2021, quelques 435 millions de femmes et de filles dans le monde (soit 13 % de la population féminine) lutteront pour survivre avec moins de 1,90 dollar par jour, dont 47 millions qui basculeront dans l’extrême pauvreté monétaire à cause de la COVID-19.

Source : Nations Unies

Exemples d’actions de PARTAGE et de ses partenaires internationaux en faveur de l’égalité filles-garçons

L’AGACC au Brésil

Le Brésil est à la 90ème place dans un classement du Forum économique mondial qui analyse l’égalité entre les hommes et les femmes dans 144 pays, après avoir perdu 11 places l’année dernière.  Les femmes brésiliennes sont moins bien payées, souffrent davantage de harcèlement, sont plus sujettes au chômage et sont sous-représentées en politique.

Les enfants et les adolescents appuyés dans les activités quotidiennes participent à des ateliers éducatifs sur le genre, où ils apprennent que les garçons et les filles ont les mêmes droits, à la maison, à l’école et dans la communauté, que tous méritent le respect. Des activités sont menées pour promouvoir des attitudes et des exemples qui encouragent l’égalité des sexes. Les filles sont encouragées et incitées à se battre pour leurs rêves, et les garçons à adopter des attitudes respectueuses envers les filles et à ne pas avoir peur de montrer leurs émotions.

L’INEPE en Équateur

La conception, la planification et le suivi des politiques institutionnelles de l’INEPE tiennent compte de l’égalité des chances entre les garçons et les filles, ce qui se reflète dans les activités menées depuis le plus jeune âge jusqu’au lycée. Des ateliers de réflexion et des espaces de participation pour lutter contre la violence envers les femmes et la nécessité de transformer les pratiques discriminatoires liées à une société patriarcale. L’équipe enseignante de l’INEPE, composée à 75 % de femmes, s’est engagée à assurer l’inclusion, l’éducation et la participation soutenue des filles et des femmes à la prise de décision grâce à une structure organisationnelle communautaire.

En vertu des principes de respect incontestable des droits humains et conformément aux principes de l’INEPE, les pratiques internes suivantes sont promues pour assurer un espace diversifié et mixte :

  • Offrir une éducation de qualité, à but non lucratif, à toutes les filles, adolescentes et femmes, quelle que soit leur situation économique, grâce à des ateliers d’éducation populaire ;
  • Générer des relations d’égalité entre garçons et filles dans les différentes activités éducatives, culturelles et récréatives, en obtenant une participation à la prise de décision ;
  • Mettre en œuvre des programmes complets d’éducation sexuelle, conçus comme des processus systématiques d’enseignement et d’apprentissage qui favorisent les connaissances et les compétences nécessaires à une prise de décision responsable et critique en ce qui concerne les droits des enfants et des adolescents à prendre soin de leur propre corps, de leurs relations interpersonnelles, de l’information et de la sexualité ;
  • L’articulation permanente avec les familles et les organisations du secteur pour développer des actions de sensibilisation sur la discrimination, la maltraitance et la violence ;
  • Promouvoir les processus d’éducation, d’autonomisation et de leadership tant au niveau individuel que collectif, en surmontant toute limitation pouvant résulter de variables telles que le pouvoir d’achat, la discrimination par l’origine ethnique, l’orientation sexuelle, le handicap ou la situation géographique.

Un des projets PARTAGE en 2020 avec notre partenaire Dispensaire Trottoir au Burkina Faso

Le développement durable d’un pays dépend de sa capacité à offrir une éducation de qualité à tous ses enfants. Le Burkina Faso a fait aujourd’hui de l’éducation un secteur prioritaire. Mais le système éducatif burkinabé est confronté à des défis multiples.

La question des menstruations est encore taboue dans de nombreux pays, dont le Burkina Faso, ce qui entraîne une incompréhension des jeunes filles, un absentéisme scolaire et parfois de réelles angoisses. Il est essentiel de les sensibiliser sur ce sujet qui est peu ou pas abordé au sein de la famille, afin qu’elles sachent se prendre en charge et surtout que cela ne les empêchent pas de se rendre à l’école. Dans de nombreux établissements scolaires des toilettes sont construites, mais il existe un manque d’hygiène et elles sont mixtes ne favorisant pas l’intimité.

Le projet consiste notamment à construire des toilettes séparées pour les filles et les garçons, de réhabiliter les toilettes existantes et de construire des loges de change privées pour les jeunes filles, que ce soit pour se changer en toute intimité ou pour leurs périodes de menstruation. Des séances ponctuelles seront proposées aux parents afin qu’ils soient impliqués dans la gestion des menstruations de leurs filles.

Dispensaire Trottoir : Avancement du projet de construction de toilettes

Il est ensuite important de sensibiliser ces jeunes à la santé sexuelle et reproductive, car le cas de grossesses précoces et d’infections sexuellement transmissibles est une véritable problématique dans le pays. Ce phénomène est avant tout le résultat de la méconnaissance du sujet par les jeunes eux-mêmes. Il s’agit donc de les informer des risques et de leur faire comprendre comment fonctionne un cycle menstruel. Pour cela, 62 élèves seront formés sur ces thématiques, ils deviendront ainsi les acteurs du changement à travers la sensibilisation par les pairs.

Dispensaire Trottoir : Réunion mensuelle

EN SAVOIR PLUS :

L’égalité des sexes, Nations Unies [Article]
Cinq choses à savoir sur les pratiques qui nuisent aux filles, UNFPA [Article]
L’égalité filles-garçons, UNICEF [Document]
Droits des femmes : les progrès de ces dernières années pourraient être perdus, ONU [Vidéo]
Être fille & handicapée en Afrique de l’Ouest, Handicap International [Article]
Reconstruire l’égalité: guide de rescolarisation des filles [Document]

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