Découvrez l’interview de Yolaine Guérif, Directrice générale de PARTAGE, sur Parlons de Don en confiance.

Extrait :

« Dans quels pays intervenez-vous ? Qui vous sollicite pour les interventions ?

Nous intervenons dans 19 pays dont la France et évoluons sur des partenariats de longue durée. 1/3 de nos partenaires travaillent avec nous depuis plus de 15 ans.

Nous agissons dans une logique de renforcement des partenariats porteurs et constructifs. Être à l’écoute de nouvelles propositions et des nouveaux besoins des associations nationales reconnues « expert de l’enfance » avec lesquelles nous travaillons.

Parlez-nous des facteurs d’inégalités sociales dans l’enfance, quels sont ceux que vous rencontrez fréquemment dans les pays que vous couvrez ? Comment essayez-vous d’y apporter réponse ?

On trouve des facteurs d’inégalités partout dans le monde y compris en France. L’éducation est l’une des plus grandes injustices puisque sans elle, il est difficile de sortir de la pauvreté. Mieux éduqué, un individu est aussi mieux soigné, mieux défendu et plus averti.

Il y a des pays où l’accès à l’éducation est un souci majeur. En Afrique subsaharienne, nous constatons des problèmes récurrents d’enfants non scolarisés ou déscolarisés, phénomène encore plus important pour les filles. Evidemment la pauvreté en est la principale raison. Lorsque les enfants participent au revenu d’un foyer, la famille est moins encline à les mettre à l’école et aura plus de difficulté à voir l’intérêt de maintenir ses enfants à l’école. Les principaux facteurs d’inégalité sont donc la pauvreté, l’éducation des parents mais aussi l’accès très inégal à un système éducatif qui devrait être gratuit et de qualité.

C’est un problème de politique publique. L’éducation reste un poste de dépenses très important pour les Etats mais souvent très insuffisant par rapport aux besoins et l’aide publique au développement destinée à l’éducation est très en deçà des enjeux.

Dans des pays où l’on observe des croissances démographiques très élevées, le taux d’accès peut-être satisfaisant à un instant donné et devenir obsolète très rapidement. La création de nouvelles salles de classes et l’attribution de nouveaux enseignants qualifiés se faisant pressantes pour accueillir les nouvelles générations. »