Si PARTAGE n’intervient pas directement en Ukraine, nous souhaitons néanmoins témoigner notre tristesse devant cet horrible tableau : une fois encore, les enfants comptent parmi les victimes innocentes, en Ukraine ou déplacées avec leur famille, parfois isolés, pour fuir la guerre et trouver la sécurité.

Quelles sont les conséquences de la guerre en Ukraine ?

Une guerre qui dépasse les frontières de l’Ukraine.

Les conséquences de la guerre se font ressentir bien au-delà des frontières de l’Ukraine avec une hausse des prix de l’énergie, mais aussi des produits alimentaires, ce qui inquiète l’ONU.

L’Ukraine et la Russie ont des terres fertiles et sont aujourd’hui deux grands exportateurs agricoles, notamment de blé.

Les pays qui risquent le plus d’être touchés par la guerre, le blocage de la production, l’arrêt des exportations de céréales et l’augmentation des prix sont les pays d’Afrique du Nord.

L’Égypte, le Burkina Faso et le Liban, pays où PARTAGE intervient, pourraient être durement touchés et risquent d’être rapidement confrontés à une pénurie alimentaire, voire à la famine.

La sécurité alimentaire de millions de personnes est en jeu dans des pays où le contexte et la situation sont déjà extrêmement difficiles : crises économique, politique, conflits armés, …

L’Egypte par exemple, qui importe de ces pays en conflit l’essentiel du blé, céréale clé de son alimentation et de l’huile de tournesol qu’il consomme, a vu le prix de ses denrées alimentaires grimper de 20 %. Le conflit pourrait entraîner un ouragan de famines, pour ses 105 millions d’habitants, particulièrement exposés, alors que déjà très fragilisés par la pandémie de Covid-19.

Les mots du secrétaire général de l’ONU

Antonio Guterres, a prévenu que la guerre russo-ukrainienne pourrait entraîner « un ouragan de famines » dans de nombreux pays. « L’Ukraine est en feu » et « le pays est en train d’être décimé sous les yeux du monde« .

« Nous devons faire tout notre possible pour éviter un ouragan de famines et un effondrement du système alimentaire mondial« , a-t-il déclaré à des médias à New York. « Cette guerre dépasse largement l’Ukraine. »

Il précise que  « 45 pays africains et pays les moins avancés importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie – 18 de ces pays en importent au moins 50 %. Cela comprend des pays comme le Burkina Faso, l’Égypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen« .

L’alerte du Programme Alimentaire Mondial (PAM)

« Le monde est déjà confronté à un niveau sans précédent de famine, il est particulièrement tragique de voir la faim apparaître dans un pays qui a depuis longtemps été le grenier de l’Europe« , s’est alarmé le directeur du PAM.

« Les balles et les bombes en Ukraine peuvent amener la crise alimentaire mondiale à des niveaux jamais vus auparavant » avait souligné David Beasley, directeur du PAM.

« Pendant que vous vous concentrez sur l’Ukraine, s’il vous plaît, ne négligez pas le Sahel, s’il vous plaît, ne négligez pas la Syrie, la Jordanie, le Liban. Si vous le faites, les conséquences seront catastrophiques, plus que catastrophiques. »

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