En 2019, 26 enfants de Quito ont participé à la tournée « Les enfants d’Équateur nous ouvrent leur chœur » pour défendre leur droit aux activités artistiques et culturelles comme outils de lutte contre les inégalités sociales. L’orchestre et la chorale de l’INEPE ont proposé un spectacle au rythme de la musique d’Amérique latine dans sept villes de France.
Deux enfants bénéficiaires de l’INEPE reviennent sur cette tournée, ce qu’ils ont vécu et partagé.
Kimberly Hualca, 16 ans, violoniste
Qu’est-ce qui vous a le plus plu lors de cette tournée ?
« Ce que j’ai le plus apprécié, c’est de rencontrer des gens si gentils et accueillants qui nous ont reçus dans leurs maisons. Les familles et les enfants dans les écoles et lors des concerts nous ont transmis beaucoup de chaleur et d’écoute. »
Comment vous êtes-vous sentis pendant les représentations ?
« Je me souviens des vérifications du son, de la gentillesse et de la patience de nos collègues traducteurs et ingénieurs du son qui nous ont aidés dans chaque théâtre, de la joie de se préparer, de commencer à se changer et d’écouter le public arriver, puis de s’asseoir derrière le rideau, de la nervosité avant de jouer et lorsque nous chantions les morceaux, de l’émotion et de la joie que nous transmettions au public et les uns aux autres. À la fin de la représentation, la joie du public et les applaudissements ont rempli nos cœurs de sourires. Ces multiples sensations, nous les avons vécues lors de chaque concert. »
Quelle a été votre expérience lors de la tournée artistique en France ?
« Inoubliable et magnifique ! Pendant la tournée, j’ai vécu plusieurs expériences qui m’ont captivée. Dès mon arrivée avec mes camarades, j’ai été enchantée par l’immensité de la ville, sa beauté et l’atmosphère accueillante qu’elle offrait. Chaque ville avait quelque chose de nouveau à montrer et nous avons été reçus par des personnes qui nous ont accueillies, accompagnées et appréciées. »
Qu’avez-vous appris des échanges avec les enfants en France ?
« Lors des échanges, j’ai appris beaucoup de choses avec les enfants : la culture, leur mode de vie, les pensées que nous avons partagées. L’une des choses les plus importantes pour moi a été de connaître les établissements scolaires où ils étudient, parce que j’ai pu voir comment étaient leurs classes, leur apprentissage, l’emploi du temps dans lequel ils géraient les responsabilités et les activités récréatives qu’ils avaient, tout cela m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur la France et sur la vie des enfants dans ce pays. »
Comment avez-vous partagé votre expérience avec votre communauté ?
« Lorsque je suis rentrée en Équateur, je pense que la première chose que j’ai transmise de ma belle expérience a été avec mes yeux : le charme et le bonheur du voyage pouvait se voir dans mon regard, puis en parlant et en racontant chaque détail que j’ai vécu dans chacune des villes, l’amour des personnes avec qui j’ai partagé des moments privilégiés et les lieux que j’ai visités ; j’ai pu transmettre tout ce que j’ai appris au cours de longues discussions. »
Qu’avez-vous appris de cette expérience ?
« Cette expérience m’a permis de découvrir la culture de chaque ville, la nourriture, comme le fromage, le pain et certaines sucreries, les coutumes, l’importance de chaque lieu, des informations biographiques, des animaux exotiques qui n’existent pas ici, comme les girafes, certains oiseaux et les ours, l’art dans les musées, les peintures et la belle architecture, en particulier à Paris, ainsi que certains jouets, principalement en bois, et d’autres façons de jouer à certains des jeux que nous avions en commun. »
Anthony Pillajo, 17 ans, flûte traversière
« Mon expérience lors de la tournée en France avec PARTAGE a été riche en émotions, depuis l’invitation jusqu’au retour à la maison, en passant par les représentations.
Je me souviens avec émotion que chaque ville avait des arômes différents et que dans chaque endroit qui nous accueillait, nous étions reçus très chaleureusement. Il y a eu des moments où nous avons logé en groupe et d’autres dans des maisons différentes, mais pour moi, la maison de Catherine et Enrique a été très spéciale, nous avons pu nouer une belle amitié.
Ce que j’ai le plus apprécié dans cette tournée, ce sont les concerts, car la musique permet d’exprimer beaucoup de choses. Nous nous sommes produits ensemble et avons joué de la musique andine, ce qui nous a permis de nous sentir à la fois chez nous et ailleurs. J’ai aussi beaucoup aimé quand nous nous sommes réunis avec d’autres musiciens qui ont chanté pendant que nou jouions de nos instruments.
Nous sommes allés de ville en ville dans le bus, et bien que je me sois toujours senti très nerveux lors des représentations, celle que j’ai préférée et qui m’a procuré le plus d’émotions a été la dernière. Je me souviens que nous sommes allés manger, avec la famille qui nous accueillait et qu’il a commencé à neiger, c’était très excitant et j’ai beaucoup aimé ça. Je me souviens aussi que j’ai pu partager la dernière représentation avec ma grand-mère maternelle qui vit en Espagne et que je n’avais pas vue depuis longtemps.
Les écoles étaient immenses. Des tours remplies de salles de classe et d’étudiants, je me demandais comment ils pouvaient ne pas se perdre ici. Lorsque j’ai parlé à certains jeunes, ils m’ont raconté que leurs journées d’étude commençaient à huit heures du matin et se terminaient à cinq heures de l’après-midi et qu’ils étudiaient différentes langues, ce qui était très différent pour moi.
Lorsque je suis rentrée chez moi, j’ai surtout partagé avec ma famille l’expérience que j’avais vécu là-bas, et j’ai aimé me sentir à nouveau sous la protection des montagnes. »
