Photos des drapeaux d'Israël et de Palestine sur des murs.

Un peu plus de cent jours après le début du conflit israélo-palestinien, les appels de la communauté internationale à un cessez-le-feu restent sans retour.

Nous sommes le samedi 7 octobre 2023, le monde s’éveille sous le choc de l’attaque terroriste du Hamas sur le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, tuant plus de 1 400 personnes et prenant au moins 240 otages. En représailles, Israël lance une offensive militaire sans précédent sur la bande de Gaza, jurant de détruire le Hamas. Au cours des deux premières semaines de l’opération « Glaives de fer« , des milliers de civils palestiniens sont tués et plus d’un million, déplacés.

Depuis, le conflit aux origines profondes ne semble pouvoir s’éteindre et ce, malgré les tentatives d’apaisement de la communauté internationale.

Dernière en date : la décision de la Cour Internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction des Nations Unies – faisant suite à une plainte déposée par l’Afrique du Sud – qui a considéré ce vendredi 26 janvier que le risque de génocide par l’armée israélienne est plausible dans la bande de Gaza et a estimé que des ordonnances d’urgence étaient nécessaires pour préserver les droits de la population palestinienne. La CIJ a ainsi demandé à Israël de prendre « des mesures immédiates » pour faciliter l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où les besoins demeurent critiques. Selon le dernier bilan du Ministère de la Santé basé à Gaza, l’offensive israélienne a déjà fait plus de 26 000 morts et près de 65 000 blessés.

En tant qu’association de solidarité internationale, PARTAGE condamne fermement les attaques, les violences et les arrestations infligées aux populations civiles innocentes. En tant qu’organisation humanitaire, nous sommes profondément préoccupés par la suspension des financements de 12 pays à l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), alors qu’il s’agit du principal fournisseur d’aide pour des millions de Palestiniens à Gaza et dans la région, dont plus de la moitié sont des enfants. L’accès sécurisé aux populations par les travailleurs humanitaires est indispensable. Dans de telles conditions, on ne peut que craindre la famine et le développement d’épidémies.

Ajoutons à cela la situation critique des enfants pris au milieu de ce conflit. Des milliers d’entre eux subissent les conséquences dévastatrices de la violence, des déplacements et de la suspension des financements à l’UNRWA. La protection des droits et de la vie des enfants doit être une priorité absolue pour la communauté internationale.

Il est de notre devoir de citoyens de garder les yeux ouverts sur ce qui se passe et de ne pas accepter la « normalisation » de cette situation épouvantable !