Le vendredi 5 juillet 2019, s’est tenue la Conférence internationale G7 France / UNESCO – Innover pour émanciper les filles et les femmes par l’éducation à Paris. Claudine Paraire, Directrice des relations parrains et donateurs, Hélène Mahieus, Chargée de relations parrains et donateurs et Anne-Laure Narcy, Responsable réseau bénévole et éducation au développement étaient les représentantes de PARTAGE pour cet événement.

La conférence

La conférence internationale a réuni les ministres de l’Éducation du G7 et ceux du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso et Sénégal) en collaboration avec l’UNESCO et l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques) en vue de préparer le G7 consacré à la lutte contre les inégalités qui se tiendra à Biarritz le 26 août 2019.

Il est nécessaire de rappeler qu’aujourd’hui encore, 132 millions de filles dans le monde ne vont pas à l’école, selon l’Unesco.

Les objectifs

  • Mettre en lumière des initiatives et solutions innovantes pour améliorer l’accès des filles et des femmes à une éducation de qualité et offrir des opportunités d’apprentissage indispensables pour leur vie et leur carrière professionnelle ;
  • Offrir un espace pour de nouvelles collaborations afin de faire progresser l’émancipation des filles et des femmes dans et par l’éducation ;
  • Encourager à une action collective afin d’atteindre les engagements de l’Agenda 2030 en faveur de l’éducation des filles, de l’émancipation des femmes et de l’égalité de genre.

Le déroulement et les temps forts

La Conférence a démarré avec les discours du Ministre de l’Éducation et de la Jeunesse, Jean-Michel BLANQUER qui rappelle que l’éducation des filles « est un sujet très local, très national et très international« , et qu' »une société va mieux si elle réussit à élever le niveau de tous ses enfants« . Puis, le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves LE DRIAN a pris la parole et a affirmé que « Le combat pour l’éducation et au cœur du combat de notre République« , suivi de la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey AZOULAY qui précise : « Dans les pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne, entre 2013 et 2017, seules 30 filles pour 100 garçons ont terminé le second cycle du secondaire ». Et enfin, Aminata CISSÉ, étudiante à l’École supérieure d’informatique et de comptabilité à Bamako et activiste défenseure des droits des jeunes en Afrique, a évoqué les freins à l’éducation des filles : le mariage d’enfants, la distance entre les écoles et les habitations et la harcèlement sexuel des enseignants et des élèves envers les filles.

La conférence s’est poursuivie par des tables rondes interactives centrées sur les mesures et actions nécessaires pour favoriser et accélérer les innovations au service de l’éducation et de l’émancipation des filles et des femmes, ainsi que de l’égalité de genre dans et par l’éducation.

Plusieurs interventions fortes ont ému le public, celle de Malala Yousafzai, originaire du Pakistan, lauréate du prix Nobel de la paix à 17 ans et Messagère de la paix des Nations Unies ou encore celle de Nyaradzayi Gumbonzvanda, l’Ambassadrice de l’Union Africaine pour la campagne visant à mettre fin aux mariages précoces et forcés, a insisté sur les richesses dont dispose l’Afrique et l’urgence d’investir en priorité dans l’éducation.

Henriette Faure a souligné l’effort de l’État français qui a annoncé la création d’un fonds de contrepartie dans le cadre du programme de prévention du mariage précoce des filles. Pour 1 euro reçu par l’UNICEF, l’État versera 1 euro supplémentaire.

La Conférence s’est clôturée par un discours du Président de la République française, Emmanuel MACRON qui déclare : « L’émancipation par l’éducation des jeunes filles, dès le plus jeune âge et tout au long de la vie, c’est un combat essentiel, contre l’obscurantisme, contre les injustices, et nous le mènerons sans relâche ».

Pour PARTAGE, le combat pour l’éducation de toutes et de tous dure depuis 45 ans et se poursuit.