Yves Ouoba, Directeur de l'association burkinabè Tintua

Pourquoi avoir fait le choix d’intervenir dans cette zone spécifique du Burkina Faso ?

La région de l’est du Burkina Faso est une des régions les plus pauvres du pays. Vivant en zone rurale, les enfants sont parfois obligés de faire de longues distances pour avoir accès à l’école. De plus, c’est également la zone où l’on rencontre le plus d’écoles sous paillotes. Or, le gouvernement burkinabè a mis en place une nouvelle loi interdisant l’ouverture de ce type d’établissement. Cette année, beaucoup d’enfants n’ont donc pas pu avoir accès à l’école. C’est vraiment une région qui a besoin d’un coup de pouce pour permettre l’équité, l’égalité de chance d’avoir accès à l’école pour tous les enfants. C’est également une région où l’on est confronté à un problème qui sévit au Burkina Faso dans la région du Sahel et dans l’est : le mariage des enfants, pourtant interdit au Burkina Faso. L’éducation, les programmes de sensibilisation peuvent permettre de lutter contre cela. »

Pourquoi le partenariat avec Partage est important pour Tin Tua ?

Le partenariat avec Partage est un renouveau pour Tin Tua. Il permettra à l’association de tenir ses engagements vis-à-vis des écoles primaires bilingues. De plus, le mode de parrainage appliqué par Partage est très équitable. L’enfant parrainé est l’ambassadeur, mais tous les enfants du programme et la communauté sont bénéficiaires.

Partage arrive avec un accompagnement nouveau et supplémentaire. Aujourd’hui encore, dans certains de ces établissements scolaires, les enfants suivent les cours à même le sol et n’ont pas toujours de repas à la cantine. Avec le soutien de Partage, notre association pourra renforcer son domaine d’éducation de base, plus précisément l’accès à l’école de qualité des enfants dans les écoles bilingues Tin Tua.

Nous allons pouvoir aussi mettre en œuvre des activités d’éveil au sein des écoles ; des groupes de théâtre, des jardins pour que les enfants améliorent leur nutrition avec les légumes qu’ils auront eux-mêmes produits. De donner l’accès à l’eau dans certaines écoles qui n’en possèdent pas. Équiper des écoles et acheter du matériel pédagogique afin de permettre à ces élèves de voir une carte de leur pays, une carte de l’Afrique, une carte du monde, de voir un globe terrestre, de pouvoir peser à l’aide d’une balance, de savoir que 1 kg ça équivaut à cela.

Pour Tin Tua, appartenir à un réseau de solidarité international est une opportunité d’échange, de partage d’expérience, de connaissances avec d’autres associations de par le monde.

Grâce au soutien de Partage, les enfants ne viendront pas que pour apprendre à lire et écrire mais pour apprendre à être les hommes et les femmes de demain !
Les enfants en classe au Burkina Faso
Les enfants en classe au Burkina Faso