En Egypte, 73,8 % des personnes de plus de 15 ans savent lire et écrire*. Dans ce pays où la population est à 56 % rurale, certaines communautés reculées de la Haute Egypte ont très peu accès à l’école publique. Cela qui entraine un surpeuplement des classes qui peuvent atteindre jusqu’à 70 élèves ! Il n’existe pas d’école maternelle publique, les cycles sont le primaire (6/12 ans), le préparatoire (12/15 ans) et le secondaire (15/18 ans).

Avec notre partenaire AHEED

Partage soutient l’AHEED depuis 2004, au travers de 10 écoles dans les communautés dépendant de Minia et d’Assiout, en Haute-Egypte. Ces communautés sont souvent abandonnées des services de l’Etat. Parfois même, les écoles de l’AHEED font aussi office de seul poste de santé de la zone.

La rentrée scolaire a lieu dans les écoles de l’AHEED fin septembre, après de grandes vacances durant les mois chauds de juin, juillet et août. Les frais d’inscriptions sont limités et sont calculés en fonction des ressources des familles. Pour les enfants les plus vulnérables, souvent déscolarisés car travaillant dans les champs avec leurs parents le matin, l’AHEED a créé « l’école parallèle » durant les après-midis. Entièrement gratuite et en effectifs réduits, elle permet un suivi personnalisé et adapté aux élèves.

En début d’année, tous les élèves de l’AHEED sont soumis à une évaluation de leur état de santé ainsi qu’un calcul de poids et de taille. Une analyse de sang, puis des repas journaliers à l’école (ainsi que des distributions de médicaments quand cela est nécessaire) sont proposés aux enfants souffrant de malnutrition ou de retard de croissance. Une seconde évaluation est faite en fin d’année pour voir l’évolution de l’état de l’enfant.

 

Sandy en 5 primaire

J’étudie à l’école de Mansafis depuis la maternelle. Je suis très contente d’être dans cette école parce que j’ai beaucoup d’amis. Je participe à l’activité de musique. J’aime cette activité car je chante avec mes amis. J’apprends à faire de la musique sur le clavier. Grâce à cette activité, j’ai plus de confiance en moi. Je chante maintenant devant tous les élèves de l’école sans être timide. A la fête de la clôture des activités de fin de l’année, je vais même présenter un spectacle musical. Les années dernières j’ai participé à l’activité de travaux artistiques et je les aimais aussi.

Au début de l’année, un docteur est venu à l’école pour nous faire un examen médical. Il a remarqué que j’avais besoin de faire une analyse de sang, l’école m’a fait cette analyse et a découvert que je souffrais d’anémie. L’école m’a offert des traitements et un repas chaque jour. Maintenant, je vais mieux. Ma professeur m’a mesuré le poids et m’a fait une autre analyse de sang pour être sûre que j’allais bien et le résultat de l’analyse a dit que mon état s’améliorait.

 

C’est aussi durant la rentrée que les enfants choisissent les activités extra-curriculum qu’ils vont pouvoir suivre deux fois par semaine. Des cours d’art, de chant, de musique, de théâtre, de sport, de danse et bien d’autres sont proposés aux élèves. Ces moments sont importants pour les enfants qui n’ont pas dans leur communauté d’autres endroits pour exprimer leur énergie créatrice et approfondir leur potentiel artistique.

Nahuel Dumenil
Responsable de suivi de Programmes

* 82 % pour les hommes et 65 % pour les femmes

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