Troisième étape du projet « Enfants du monde engagés pour les objectifs de développement durable » : le passage à l’action ! En cette fin d’année scolaire, nous vous proposons un florilège des premières réalisations citoyennes et solidaires des enfants et des jeunes au sein de leur communauté.
C’est le mois de mai, et les premières actions portées par les enfants et les jeunes fleurissent ! Après avoir échangé avec leurs pairs d’un autre pays, voté pour une thématique sur laquelle s’engager tout au long de l’année scolaire (citoyenneté, interculturalité, environnement, égalité filles-garçons et Droits de l’Enfant), puis participé à un atelier de conception créative animé par les bénévoles de PARTAGE, les élèves se lancent désormais dans la mise en œuvre de leurs actions.
Les réalisations ont tenu toutes leurs promesses : les collégiens de Châtelguyon en Auvergne ont ramassé pas moins de 9 kilos de déchets dans leur quartier en une matinée ; leurs homologues du collège Saint-Roch, à Montpellier, ont réalisé une exposition sur l’égalité filles-garçons, en créant des panneaux sur les stéréotypes de genre, les écarts entre les salaires et autres inégalités sociales ; ceux de Menya, en Égypte, ont joué un petit spectacle sur le droit à l’éducation au sein de leur établissement scolaire ; les jeunes béninois de Mayamon ont quant à eux organisé un tournoi de football mixte ; les 3ème de la Maison Familiale et Rurale de Saint-Gilles, en Vendée, ont proposé des tutoriels vidéos de recettes de cuisine française que leurs pairs égyptiens pourront cuisiner ; enfin, les enfants de l’école primaire d’Oroka, au Cambodge, ont alerté leur communauté sur la prolifération des déchets au sein de leur environnement, notamment à proximité des sources d’eau potable. Et beaucoup d’autres actions sont à venir au sein de nos antennes locales et des pays partenaires dans le courant du mois de juin !
De par sa logique progressive, entre sensibilisation et action, le projet d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI) montre qu’entre le début et la fin d’une année scolaire, les enfants et les jeunes acquièrent des compétences humaines et sociales qui leur ouvrent d’autres perspectives.
Diana Barredo, bénévole et déléguée de l’antenne locale de PARTAGE Gard-Hérault, peut en témoigner :
« Les élèves de la classe de 6ème engagée dans le projet ECSI avec le Bénin ont réalisé l’exposition prévue. Après avoir fait des recherches sur le thème de l’égalité filles-garçons et créé les supports avec leur professeure et les bénévoles de l’antenne Gard-Hérault, ils ont installé l’exposition à plusieurs endroits stratégiques du collège, à l’entrée commune entre collège et école primaire et dans les espaces de restauration. Tous les élèves du collège, le personnel et les professeurs ont pu voir ces réalisations et être sensibilisés à l’évolution des inégalités de genre et à la situation actuelle en France. En présence de Sébastien Passel, responsable du projet ECSI, une discussion a pu être réalisée avec la classe, très fière de son action et témoignant de son impact sur les comportements individuels. Plusieurs élèves ont exprimé avec émotion leur prise de conscience des inégalités, des conséquences sur les individus et de l’évolution de leurs propres positions. Ils auront, n’en doutons pas, beaucoup de choses à raconter à leurs homologues béninois lors du dernier échange ».
En ayant cette confiance en eux, cette force intérieure qui les pousse à comprendre le monde, prendre la parole et agir pour un monde plus juste et solidaire, les jeunes se voient valorisés dans l’expression de tout leur potentiel, comme le décrit Manon, élève de 5ème en Auvergne :
« Je n’aurais jamais cru que l’on allait ramasser autant de déchets ce matin ! Ce dont je suis le plus fière, c’est de voir que beaucoup de gens nous félicitent lors de notre marche, mais surtout, que j’ai réussi à surmonter ma timidité pour répondre à une personne dans la rue qui disait que notre action était inutile ».
Les parents de nos jeunes acteurs prennent également conscience du pouvoir d’agir de leurs enfants, qui les sensibilisent en rentrant de l’école. C’est ce que nous explique Mathieu Yenaffo, Président de l’association des parents d’élèves d’Atokolibé, au Bénin :
« Nous, les pères et les mères de famille, ne devons pas empêcher les enfants de libérer leurs idées. Il faut les prendre au sérieux. Si les enfants sont respectés dans leurs droits, si on les écoute, ils auront les meilleures chances pour bien grandir et ne pas subir leur vie ».
Des bénévoles ravis de leur accompagnement, des équipes éducatives constatant les bienfaits et la complémentarité du projet ECSI avec les programmes scolaires, des enfants et jeunes plus assurés dans leur estime d’eux-mêmes et des autres, souhaitant en majorité prolonger leur engagement au-delà de leurs actions : aujourd’hui plus que jamais, les graines d’un monde citoyen et solidaire éclosent au sein des territoires parmi l’ensemble des acteurs impliqués dans le projet, quel que soit leur âge !
