Radio Télévision du Burkina (RTB)

Ce qu’il s’est passé fin janvier

Après un week-end de tensions et de mutineries dans plusieurs casernes du pays qui ont subi des attaques terroristes et qui ont fait de nombreux morts en 6 ans, le lundi 24 janvier, la capitaine Sidsoré Kader Ouedraogo a lu un communiqué signé du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (PPSR), entourés de militaires à la télévision nationale de Ouagadougou pour annoncer avoir mis fin aux pouvoirs Roch Marc Christian Kaboré, président du Burkina Faso depuis le 29 décembre 2015.

Les forces armées ont également annoncé la suspension de l’Assemblée nationale et du gouvernement, la fermeture des frontières terrestres et aériennes et la mise en place d’un couvre-feu de 21h à 5h du matin.

Ils ont également dit lors de cette allocution « proposer dans un délai raisonnable (…) un calendrier de retour à un ordre constitutionnel accepté de tous « .

Le secrétaire général de l’ONU prend la parole

Mardi 25 janvier, Antonio Guterres a affirmé que « les coups d’État militaires étaient inacceptables ».

Antonio Guterres, qui a dit suivre « avec une profonde inquiétude » la situation et a appelé les militaires « à déposer les armes » et à « assurer la protection » du président Roch Marc Christian Kaboré.

« J’appelle les armées de ces pays à assumer leur rôle professionnel d’armées de protéger leur pays et rétablir les institutions démocratiques. (…) Le rôle des militaires doit être de défendre leur pays et leur population, pas d’attaquer leur gouvernement et de lutter pour le pouvoir. »

Les partenaires de PARTAGE au Burkina Faso

Cécile Héry, Directrice partenariat, et Nahuel Dumenil, Responsable suivi de programmes, ont pu s’entretenir avec les partenaires Dispensaire Trottoir, KEOOGO et TIN TUA.

Les écoles ont été suspendues en début de semaine sur tout le territoire. Les équipes administratives de nos partenaires ont pu continuer à se réunir et à travailler normalement même si le wifi fonctionne désormais par intermittence. Les équipes sont rassurées du fait que la prise de pouvoir ait pu se faire sans effusion de sang mais sont tout de même inquiètes et dans l’attente de la transition à venir.