Zoom sur une action phare
Le Plan d’Amélioration des Écoles (PAE) est un outil de renforcement de la qualité éducative développé par ADEMA en lien avec les directives des autorités éducatives haïtiennes. Après l’élaboration d’un guide méthodologique en 2024, ADEMA a accompagné 14 écoles dans la réalisation de diagnostics participatifs ayant permis de cibler trois priorités : qualité des apprentissages, implication des parents et leadership des directeurs, avec un appui ponctuel sur les infrastructures.
Les activités
Le partenariat PARTAGE-ADEMA contribue à l’amélioration de l’accès à une éducation fondamentale publique de qualité pour toutes et tous dans les 3 districts scolaires de la zone du Bas Nord
Plus précisément, ADEMA grâce au soutien de PARTAGE favorise l’accès à un enseignement public de qualité pour 6.000 élèves issu.es de 30 écoles publiques en renforçant la collaboration des actrices et acteurs éducatifs locaux et en déployant des stratégies innovantes de résilience des écoles face aux crises.
Les chiffres de 2024 :
- 5461 enfants étaient scolarisés dans les 35 écoles soutenues par ADEMA (dont 39% sont des filles)
- 100% des élèves des 35 écoles disposent au moins d’un manuel de lecture et d’un manuel de mathématiques
- 13 jours de formation pour 180 enseignants
- Environ 1 500 supervisions pédagogiques ont été réalisées par les Conseillers pédagogiques et Inspecteurs de zone auprès de 206 maîtres, dont 31 monitrices préscolaires
Haïti, seul pays francophone indépendant des Caraïbes, connaît une instabilité politique chronique depuis plusieurs décennies. L’absence d’institutions solides, la corruption et la montée des violences liées aux gangs fragilisent profondément le pays. La situation sécuritaire à Port-au-Prince et dans plusieurs régions entrave la circulation des personnes, l’accès à l’école et la continuité des services publics. Le pays est également extrêmement vulnérable aux catastrophes naturelles : le séisme de 2010, celui de 2021 et les ouragans récurrents ont détruit une partie des infrastructures déjà précaires.
Sur le plan économique, Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental. Près de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et une forte proportion dépend de l’économie informelle. L’insécurité alimentaire affecte des millions de personnes, avec près de la moitié des ménages en situation d’insuffisance alimentaire.
Le système de santé est limité, avec un accès restreint aux soins primaires et des pénuries fréquentes de médicaments. La mortalité infantile et maternelle reste élevée et les maladies transmissibles comme le choléra refont régulièrement surface. Plus d’un enfant sur cinq souffre de malnutrition chronique, ce qui compromet durablement sa croissance et ses capacités d’apprentissage.
En matière d’éducation, environ 80 % des écoles sont privées et donc payantes, ce qui crée une barrière pour les familles les plus pauvres. Près de 20 % des enfants d’âge scolaire ne sont pas scolarisés, le taux d’achèvement du primaire stagne autour de 60 %, et seuls 61 % des adultes savent lire et écrire. Les enseignants manquent souvent de formation, et les interruptions scolaires liées à l’instabilité et aux catastrophes aggravent encore la fragilité du système éducatif.
Les chiffres clés
en Haiti