Zoom sur une action phare
L’ergothérapie est une approche de rééducation qui utilise des activités créatives, ludiques ou manuelles pour aider les personnes en situation de handicap à retrouver ou renforcer leur autonomie au quotidien.
Au Centre SAN JUAN de Jerusalen, les ergothérapeutes accompagnent les enfants dans le développement de leurs compétences : apprendre à écrire, jouer avec les autres, pratiquer un sport, s’habiller, se laver… autant de gestes essentiels pour leur bien-être et leur intégration sociale.
Chaque enfant est accompagné de façon personnalisée, en fonction de ses besoins, pour améliorer sa participation aux activités scolaires, familiales et communautaires. L’équipe fabrique également des orthèses sur mesure – des dispositifs qui soutiennent, corrigent ou stabilisent certaines fonctions motrices – afin de compenser une déficience ou faciliter la rééducation.
Pour prévenir les déformations orthopédiques liées à certaines positions prolongées, San Juan a aussi conçu des chaises posturales en mousse, parfaitement adaptées à la morphologie et aux besoins des enfants.
Parce que chaque geste compte, l’ergothérapie à SAN JUAN donne aux enfants les outils pour avancer, à leur rythme, vers plus d’autonomie et de confiance en eux.
Les activités
Agir tôt pour changer leur avenir : l’engagement de SAN JUAN auprès des enfants atteints de paralysie cérébrale
La paralysie cérébrale – ou infirmité motrice cérébrale (IMC) – est un trouble du développement affectant le mouvement et la posture. Elle s’accompagne souvent de difficultés sensorielles, cognitives, comportementales, ou encore de troubles de la communication, d’épilepsie et de problèmes musculo-squelettiques. Les premiers signes apparaissent avant l’âge de deux ans, d’où l’importance d’un diagnostic précoce et d’un accompagnement adapté pour prévenir l’aggravation des troubles moteurs.
En Équateur, l’accès à des soins de qualité pour les enfants atteints d’IMC est très limité. L’absence de prise en charge publique efficace contraint les familles à se tourner vers le secteur privé, souvent inaccessible financièrement, en particulier pour les plus modestes. À cela s’ajoute un environnement encore marqué par la discrimination, où les enfants porteurs de handicap sont souvent orientés vers des écoles spécialisées peu inclusives et de qualité inégale.
Face à cette réalité, le Centre SAN JUAN agit concrètement pour permettre à chaque enfant de développer son autonomie et d’accéder à une éducation digne de ce nom.
Dans ses trois classes préscolaires, San Juan accueille des enfants de 0 à 5 ans – avec ou sans handicap – dans un cadre inclusif et bienveillant. Chaque parcours est adapté aux besoins de l’enfant, avec des temps dédiés aux thérapies nécessaires (kinésithérapie, ergothérapie, orthophonie, psychologie, psychopédagogie).
Et l’accompagnement ne s’arrête pas à la maternelle : pour assurer la continuité de la scolarisation, SAN JUAN mène des actions d’inclusion dans plusieurs écoles primaires de la capitale. Cela passe par des interventions en classe, la formation des enseignants, et un appui global aux établissements pour renforcer leur accessibilité.
En parallèle, les enfants bénéficient chaque semaine de séances de thérapie personnalisée, directement au Centre, tout au long de leur parcours scolaire.
Parce que chaque enfant a le droit d’apprendre, de progresser et de s’épanouir, SAN JUAN œuvre pour une société plus juste et inclusive.
L’Équateur, pays andin de 18 millions d’habitants, a connu une relative stabilité politique ces dernières années, mais reste confronté à de profonds défis sociaux. L’économie dépend fortement des exportations de pétrole et de produits agricoles, la rendant vulnérable aux fluctuations mondiales. Depuis 2021, la hausse de la criminalité organisée et du narcotrafic fragilise également la sécurité intérieure.
L’éducation est largement accessible, avec un taux d’alphabétisation supérieur à 94 % et une scolarisation primaire quasi universelle. Toutefois, les communautés rurales et autochtones rencontrent des difficultés pour accéder à une éducation de qualité. Les infrastructures scolaires sont parfois insuffisantes, et l’abandon scolaire demeure important dans le secondaire.
Le système de santé est public et théoriquement universel, mais souffre d’un sous-financement et d’un manque de ressources, surtout en milieu rural. L’Équateur fait face à un défi majeur de nutrition infantile : près d’un quart des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, un des taux les plus élevés de la région. La pauvreté touche environ 27 % de la population, concentrée dans les zones rurales et amazoniennes.
Les chiffres clés
de l’Équateur