Zoom sur une action phare
Aux Comores, dans la région du Nyumakele, MAEECHA agit avec PARTAGE pour améliorer l’accès et la réussite scolaires. Parmi ses initiatives, les cantines scolaires communautaires jouent un rôle essentiel : elles offrent chaque jour un repas équilibré aux enfants, favorisant ainsi leur présence régulière en classe et leurs apprentissages. L’élargissement du dispositif et l’implication des parents dans leur gestion renforcent l’impact de ces cantines, en contribuant à réduire l’absentéisme et à lutter contre la déscolarisation. Grâce à cette dynamique collective, l’école devient un lieu plus sûr et plus attractif pour les enfants du Nyumakele.
Les activités
Avec l’appui technique et financier de Partage, MAEECHA œuvre pour renforcer la qualité de l’éducation aux Comores. Ses actions couvrent plusieurs axes complémentaires : la formation et le suivi des enseignants pour améliorer les pratiques pédagogiques, l’amélioration de l’environnement éducatif grâce aux cantines scolaires, aux bibliobus et aux équipements scolaires, ainsi que le soutien à la gouvernance éducative locale afin d’impliquer davantage les communautés. Une attention particulière est portée à la scolarisation des enfants les plus vulnérables, afin de réduire les inégalités d’accès à l’école.
Sur trois ans, ces efforts ont bénéficié directement à plus de 9 952 enfants et touché 55 712 bénéficiaires indirects. Au total, 25 écoles sont appuyées, dont l’École Communautaire MAEECHA (ECMA), permettant d’accompagner plus de 9 900 élèves directement et plus de 4 900 enfants indirectement.
L’Union des Comores est un petit État insulaire de l’océan Indien, composé de trois îles principales (Grande Comore, Anjouan et Mohéli), avec une population d’environ 900 000 habitants. Le pays est marqué par une instabilité politique chronique depuis son indépendance en 1975, avec de fréquents changements de gouvernement, des tensions internes et une économie fragile dépendante des envois de fonds de la diaspora, de l’agriculture et de la pêche.
La pauvreté est largement répandue : une grande partie de la population vit avec moins de 2 dollars par jour, et les ménages ruraux sont particulièrement vulnérables. L’insécurité alimentaire est récurrente, aggravée par la dépendance aux importations et par les effets du changement climatique (cyclones, érosion côtière).
Le système éducatif a progressé avec une hausse de la scolarisation primaire, mais l’accès à l’enseignement secondaire et supérieur reste limité, en particulier pour les filles et dans les zones rurales. Le taux d’alphabétisation des adultes dépasse 60 %, mais reste inférieur à la moyenne régionale. Les infrastructures scolaires souffrent d’un manque de ressources et d’enseignants qualifiés.
Sur le plan sanitaire, les Comores connaissent des améliorations en vaccination et en lutte contre certaines maladies, mais l’accès aux soins de base demeure restreint, en particulier dans les zones rurales. La mortalité infantile reste élevée et la malnutrition touche une partie significative des enfants, ce qui affecte leur développement physique et cognitif.
Les chiffres clés
en Union des Comores