Lorsque je me suis rapprochée de Partage pour parrainer une petite fille au Bénin, je n’imaginais pas que cet engagement m’entraînerait dans une aventure humaine exceptionnelle, à la découverte de ce pays inconnu et surtout des enfants d’Atokolibé, dans la région des Collines, grâce à la formidable équipe de Racines.
Le jour J arrive enfin. Grâce aux mails échangés avec Arsène Adiffon, Responsable du Programme Education de Racines, le rendez-vous est fixé à 14 h 30 à Akotolibé sur la place de l’école primaire.
Nous arrivons à Agbon, un village constitué de petites maisons rectangulaires en terre rouge, d’une place ombragée par un grand arbre et devant l’école primaire d’un bâtiment neuf construit par Racines. Arsène nous fait la surprise d’arriver avec entre autres le Directeur de Racines, Mesmin Dossou Yossa, très accueillant et qui suscite d’emblée en nous un courant de sympathie.
Durant les deux jours passés à Savalou et Atokolibé, ces liens vont se renforcer par la sincère et profonde admiration que nous éprouvons pour l’ampleur et la qualité des actions menées par Racines dans la région des Collines.
Guidés par Victorien, et en compagnie de Tobias, nous faisons la connaissance de plusieurs enfants: le petit Modeste qui fait une révérence de « bonne arrivée », des jumeaux et bien d’autres enfants joyeux, curieux ou intimidés qui viennent grossir la cohorte et nous accompagnent dans la découverte de leur village.
Sidonie arrive, menue, les pieds nus et les cheveux tout courts : elle me serre très fort et les mots ne sont pas nécessaires, car si elle comprend manifestement mes questions, elle me répond surtout avec ses grands yeux. Nous nous asseyons sur un banc devant sa maison, où sa maman nous offre l’eau de bienvenue, ainsi qu’un gros régime de bananes.
Transportés par cet accueil, nous quittons difficilement le village pour regagner la route nationale et Agbon, où nous découvrons le forage et la pompe à eau implantée par Racines.
Le vendredi 4 janvier, nous retrouvons Victorien et les enfants de la maternelle d’Akotolibé qui nous gratifient d’un spectacle de danses, de chansons et de poésies avec un enthousiasme débordant. Lorsque l’heure de la séparation arrive, les étreintes sont brèves pour ne pas sombrer dans l’émotion en quittant tous ces enfants qui nous ont accompagnés pendant deux jours en nous offrant leurs plus beaux cadeaux : leur joie communicative, leur sourire éclatant et leur envie d’apprendre.
Nous visitons encore le centre de dépistage et de traitement du SIDA, baptisé ADIS Accompagnement, Dépistage, Information et Solidarité, très bien aménagé dans un emplacement discret et animé par une équipe manifestement très bien formée.
Le samedi matin, nous quittons Savalou avec le profond désir de revenir pour suivre l’évolution des actions de Racines et avec la volonté renforcée de les aider à réaliser ses projets.