Ma femme et moi sommes parrains auprès de l’association PARTAGE depuis quelques années. Après un parrainage nominatif nous avons opté pour un parrainage d’action en faveur des enfants pris en charge par l’association IBDAA dans le camp de Dheisheh à Bethléem.

Retraité depuis septembre 2005, j’ai profité de cette liberté nouvelle pour me rendre en Palestine sur mon vélo. L’accueil au camp de Dheisheh fut très chaleureux.

Après m’avoir raconté l’histoire du camp, l’équipe d’IBDAA m’a permis de le visiter : 12000 personnes dont 4000 enfants y vivent. Toute la place est occupée par des maisons qui, si elles sont en général inachevées, ont l’air relativement solide. En revanche, les rues sont très étroites, une voiture ne peut y passer. Le seul terrain de jeu des enfants est cette rue car il n’y a pas de terrain vague ou de surface libre. Il reste quelques maisons construites à l’origine du camp, époque où chaque famille avait une seule pièce pour vivre.

J’ai ensuite découvert les locaux de l’association et en particulier un nouveau bâtiment où se déroulent toutes les activités culturelles et sportives. Une partie importante est aussi consacrée à une nursery et à des classes pré-élémentaires où je suis reçu avec beaucoup d’agitation. Je provoque une grande pagaille car tout le monde veut être sur mes photos !

Dans le camp, tous vivent avec l’espoir de retrouver un jour le village de leurs parents et c’est pour cette raison qu’ils ont refusé les accords d’Oslo car ils ne parlaient pas du droit au retour des Palestiniens. La paix me semble alors très lointaine.

Mon séjour en Palestine m’a permis de voir les difficultés du peuple palestinien et les nombreuses contraintes exercées par l’armée israélienne. Les colonies installées en Palestine sont reliées à l’état d’Israël par des routes réservées, la circulation en Palestine est toujours difficile car elle se fait sur de vieilles routes barrées par de nombreux check points que les soldats ouvrent ou ferment sans logique apparente. La vie économique est difficile car la livraison des marchandises est souvent impossible. Les expropriations se poursuivent, les colonies se développent, des oliviers sont détruits…

A mon retour en France, le travail d’Ibdaa en direction des enfants du camp me semble encore plus nécessaire : donner à des enfants privés de tout une ouverture culturelle et sportive est une tâche noble et indispensable.