Haïti, le pays le plus pauvre et le plus vulnérable des Amériques, a subi les assauts du plus puissant ouragan frappant le bassin des Caraïbes depuis le cyclone Felix en 2007.

Inondations, fortes rafales de vent, dès lundi, la population d’Haïti a ressenti la violence de l’ouragan Matthew. De catégorie 4 (sur les 5 que compte l’échelle de Saffir-Simpson), ses vents atteignant 230 km/h ont provoqué une élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres dans le sud d’Haïti.

Du côté de l’ACDED, un de nos partenaires haïtiens, pour le moment, nous n’avons pas encore beaucoup d’informations sur la situation dans les zones où se trouvent les écoles appuyées mais à Jacmel la situation est plutôt bonne et les dégâts assez limités. En revanche, hier soir, nous avons reçu un message de Mausert François, directeur d’ADEMA : « C’est l’horreur dans le Nord-Ouest, le toit du bureau d’ADEMA à Bombardopolis s’est envolé, même situation pour plusieurs maisons de la ville et des environs… Les dégâts matériels sont énormes… ».

Les spécialistes du Centre national des ouragans (NHC) américain ont mis en garde contre les risques d’inondations, de glissements de terrain et de coulées de boue provoqués par les pluies diluviennes. Les précipitations pourraient atteindre 1 mètre dans le sud d’Haïti.

Les deux aéroports internationaux, les écoles et les administrations ont été fermés. La moitié sud de l’île, la plus affectée, est isolée du reste du pays après l’effondrement d’un pont.