En février dernier, notre équipe s’est rendue en Inde pour une mission de suivi des activités de notre partenaire SARD.
SARD (Société pour le Développement Global), fondée en 1996, œuvre dans neuf États de l’Inde pour améliorer l’accès à l’éducation et à la santé des enfants, en particulier des filles. PARTAGE soutient SARD depuis 2014, et plus particulièrement ses programmes à New Delhi et dans l’Uttar Pradesh autour de trois grands axes :

  • des programmes éducatifs innovants en soutien aux écoles publiques ;
  • des programmes d’appuis directement menés au sein des communautés avec la mise en place d’espaces relais d’accueil de jour pour les familles, proposant des activités extra-scolaires et de sensibilisation ;
  • un programme d’appui aux dispositifs étatiques d’accueil des tout petits.

L’Inde : un pays de contrastes… où les enfants les plus vulnérables ont besoin de nous

En Inde, pays aux multiples visages, la pauvreté reste le quotidien de millions d’enfants. Dans certaines régions ou zones, l’extrême pauvreté et les traditions profondément ancrées contribuent encore à des discriminations freinant l’accès aux droits les plus fondamentaux.

L’éducation : un droit encore inégalement accessible

Malgré une volonté récente de moderniser son système scolaire, l’Inde consacre encore une part limitée de son budget à l’éducation. Le résultat ; des millions d’enfants, surtout des filles, restent exclus de l’école et l’analphabétisme touche encore fortement les populations.

Cette réalité est particulièrement marquée dans les slums — ces bidonvilles urbains surpeuplés où vivent des familles dans des conditions extrêmement précaires. Les enfants des slums sont souvent contraints de travailler dès le plus jeune âge pour subvenir aux besoins du foyer, ou empêchés de fréquenter l’école par manque d’accès, de ressources ou de sécurité.

Et pourtant, l’école représente pour eux bien plus qu’un lieu d’apprentissage : c’est un espace de protection, de dignité, un tremplin vers une vie meilleure. Aller à l’école devrait être une évidence… c’est encore un combat quotidien en Inde.

La santé : une urgence silencieuse… et un enjeu éducatif

Manque d’hygiène, malnutrition, absence de soins adaptés… Dans les zones les plus précaires, les conditions de vie dégradées entraînent des risques sanitaires majeurs. La mortalité infantile reste élevée. Dans ce contexte, l’école joue un rôle clé. Elle n’est pas seulement un lieu d’apprentissage académique, mais aussi un vecteur essentiel de sensibilisation à la santé : hygiène de base, nutrition, premiers secours, prévention des maladies… En allant à l’école, les enfants apprennent aussi à se protéger et à prendre soin d’eux et des autres, et peuvent avoir accès à des toilettes et à des points d’eau.

Les droits des enfants : une bataille à mener

Dans certaines communautés, les enfants issus de castes ou de classes sociales marginalisées sont privés de leurs droits essentiels. Le travail des enfants y est encore une réalité quotidienne, plaçant l’Inde parmi les pays où le nombre de mineurs exploités reste élevé. Être enfant, en Inde, c’est parfois devoir renoncer à jouer, apprendre, rêver.

Des solutions existent !

Face à cette réalité, notre partenaire SARD a déployé une approche globale et efficace pour répondre aux enjeux éducatifs et sociaux de manière holistique. À travers ses programmes, SARD améliore l’accès à l’école pour les enfants des milieux marginalisés, en particulier ceux vivant dans les slums, où les conditions précaires rendent la scolarisation difficile.

En plus de l’éducation académique, SARD intervient directement sur le terrain via des espaces relais proposant des activités extrascolaires, ainsi que des programmes de sensibilisation pour les familles et leurs enfants.

L’ONG soutient également l’autonomisation des communautés grâce à des formations professionnelles et des initiatives de micro-crédit, favorisant ainsi un développement durable.  Elle appuie également des crèches pour l’accueil des tout-petits, facilitant leur garde auprès des mamans.

Lors de notre mission de 10 jours, qui fut particulièrement dense, nous avons visité une vingtaine d’écoles, de crèches et d’espaces relais pour enfants et familles dans différents bidonvilles (slums).

Nous avons pu observer les nombreuses activités proposées par SARD en soutien aux écoles publiques : salles de remédiation pour les élèves en échec scolaire, laboratoires scientifiques, salles équipées en nouvelles technologies.

Les échanges approfondis avec les responsables pédagogiques de SARD ont permis de constater l’efficacité de leurs méthodes innovantes, adaptées aux besoins spécifiques des enfants.

Nous avons également visité, au sein des écoles, les infrastructures financées par PARTAGE, notamment les toilettes, qui constituent pour certains enfants leur seul accès à des installations sanitaires de base.

Nous avons également pu rencontrer plusieurs acteurs institutionnels ou du secteur de l’enfance, et notamment le Ministère de l’Éducation, qui suit de près l’impact des actions de SARD. Un accord a d’ailleurs été signé pour une collaboration entre SARD, PARTAGE et le Ministère, afin de faciliter l’intégration des nouvelles technologies dans l’éducation, renforçant ainsi notre engagement pour un avenir éducatif plus inclusif.

Un grand merci à toute l’équipe de SARD pour son accueil, son engagement et son action quotidienne auprès des enfants les plus vulnérables. Ensemble, continuons à faire grandir l’espoir.