En ce vendredi 20 novembre, Journée mondiale de l’enfance, nos pensées se tournent vers les enfants, les orphelins dont les proches ont péri dans les attentats perpétrés à Paris le 13 novembre dernier. Une semaine après les faits, se pose désormais la question de leur accompagnement et de leur avenir. Mais alors que les caméras sont braquées sur la capitale française, le quotidien de millions d’enfants à travers le monde est marqué par l’insécurité. C’est parce que les enfants sont toujours les plus vulnérables dans les situations de crise que la communauté internationale dédie chaque année une journée entière aux enfants et à leur droits.

La Journée Internationale des Enfants

En 1954, l’Organisation des Nations Unies recommandait aux États membres l’instauration d’une journée mondiale de solidarité avec les enfants dans le but de favoriser leur bien-être. Si à l’origine chaque pays était libre d’observer cette journée à la date qu’il souhaitait, le 20 novembre, jour symbolique pour l’avancée des droits des enfants, apparaît rapidement comme une évidence. Cette date correspond en effet à l’adoption de la Déclaration des Droits de l’Enfant en 1959 et à la signature – à l’unanimité – de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) en 1989 par la communauté internationale.

Ces deux textes fondamentaux reconnaissent pour la première fois l’existence de droits propres à l’enfant. Ils énoncent un ensemble de principes nécessaires à son bien-être :

  • droit à la vie,
  • droit à la santé,
  • droit à l’eau,
  • droit à l’alimentation,
  • droit à l’identité,
  • droit à l’éducation,
  • droit à la protection,
  • droit et aux libertés.

La Convention internationale des droits de l’enfant

La CIDE, aujourd’hui ratifiée par 195 pays (dont la Somalie et le Soudan du sud, respectivement en janvier et mai 2015), accorde explicitement à tous les enfants de moins de 18 ans des droits sociaux, civils, économiques, politiques et culturels. Au-delà de son aspect symbolique fort, la CIDE est le premier instrument légal international au service des enfants ayant force obligatoire. Chaque État signataire s’engage à garantir et protéger ces droits. A l’heure actuelle, seuls les États-Unis manquent encore à l’appel.

Depuis vingt-six ans, la Convention a permis d’améliorer considérablement la situation des enfants à travers le monde grâce à l’action conjointe des États signataires et d’organisations non gouvernementales. La mortalité infantile a été divisée par deux. La scolarisation des enfants a augmenté de 30 % dans le monde. Le nombre de cas de polio a chuté de presque 99 %. Depuis 2000, le travail forcé des moins de 17 ans a diminué de quasiment un tiers. Toutefois, aujourd’hui encore, les droits fondamentaux de millions d’enfants sont encore bafoués et chaque jour les autorités doivent faire face à de nouveaux défis.

De nouveaux défis

Des millions d’enfants n’ont toujours aucun accès à l’éducation. Ils sont soumis à des abus et exposés à une maltraitance physique, sexuelle ou émotionnelle. Ils sont enrôlés de force comme soldats dans des conflits armés. Dans de nombreux pays, le travail des mineurs est encore une pratique bien trop répandue. L’intensification des conflits au Proche-Orient et la crise migratoire actuelle aggravent la condition déjà précaire des plus jeunes et rend d’autant plus délicate l’intervention des organisations internationales. A l’heure actuelle, un demandeur d’asile sur quatre est un enfant. Ne bénéficiant de la protection d’aucun gouvernement, ces enfants sont victimes de très nombreux abus. Ceux qui restent doivent faire face à l’insécurité, la malnutrition, l’insalubrité et la déscolarisation.

La Journée mondiale de l’enfance, ou Journée internationale des droits de l’enfant, est l’occasion de se rassembler dans un effort de solidarité internationale et de sensibiliser chacun à ces questions. Parce qu’ils n’ont ni le droit de vote, ni d’influence politique ou économique mais que le développement de toute société dépend des enfants, il est de notre responsabilité de les accompagner dans la construction de leur avenir.

Alice MOUTON
Bénévole pour Partage

 
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