Tin Tua - projet "Mieux agir en milieu hostile"

Depuis 2015, le Burkina Faso est touché par des attaques terroristes de plus en plus nombreuses dont la fermeture de nombreuses écoles est l’une des conséquences majeures. En octobre prochain, les enfants burkinabè, dont ceux de notre partenaire TIN TUA, feront leur rentrée scolaire.

Aujourd’hui, TIN TUA, partenaire de PARTAGE depuis 2017, qui intervient dans la région de l’Est du Burkina Faso, dans les provinces de la Tapoa, de la Gnagna et du Gourma, n’est pas directement touché par ces attaques, mais reste cependant en « zone rouge », autrement dit en zone à risque.

Cependant, PARTAGE a choisi d’accompagner au plus près son partenaire en mettant en place un nouveau projet intitulé Mieux agir en milieu hostile sur une période de 5 mois (août à décembre 2019).

Que se passe-t-il dans la région de l’Est ?

Cette région fait actuellement face à une augmentation importante des besoins humanitaires à cause de l’accroissement de l’insécurité. En effet, des groupes armés radicaux non identifiés harcèlent les civils, enlèvent et assassinent des chefs religieux ou des agents de l’Etat, brûlent des écoles et menacent des membres du corps enseignant.

En 2018, 193 incidents sécuritaires ont été enregistrés, 180 personnes ont été tuées, 146 blessées. L’impact humanitaire dans la région de l’Est est aujourd’hui une réalité : réduction de l’accès à la santé, à l’éducation et mouvements de la population. En février 2019, 241 écoles ont été fermées, affectant 29 589  élèves. On estime que 33 800 personnes sont en crise alimentaire dont plus de 60 % dans les provinces de la Gnagna et du Gourma. La situation a eu un impact direct sur l’agriculture. En effet, des rumeurs ont circulé sur des menaces d’attaques dans les champs. Les paysans ne s’y sont donc pas rendus et les récoltes n’ont pas démarré (chiffres communiqués par notre partenaire).

Pourquoi les écoles sont-elles la cible d’attaques terroristes ?

Les groupes armés combattent le système éducatif car ils s’opposent aux enseignements qui n’incluent pas l’apprentissage de l’arabe. C’est pourquoi, les écoles et les enseignants sont devenus des cibles directes.

Pourquoi la mise en place du projet Mieux agir en milieu hostile ?

C’est une action d’urgence que PARTAGE a choisi de mettre en place afin d’accompagner TIN TUA pour répondre à cette problématique sécuritaire que vivent les populations de l’Est du Burkina Faso.

Il s’agit, d’une part, de fournir des vivres aux personnes les plus vulnérables, et d’autre part, de réduire au maximum les risques, afin qu’aucun acteur du milieu éducatif ne soit victime de ces attaques. Ce projet couvre principalement les Communes de Fada dans la province du Gourma.

Concrètement, les enseignants et les équipes seront formés sur les règles de sécurité dans les écoles en cas d’attaque et une dotation d’urgence est prévue à destination des familles qui accueillent des personnes déplacées.

Plus d’informations : 

Article du  Monde Afrique sur les écoles privées de rentrée scolaire au Burkina Faso

Rapport de situation OCHA sur le Burkina Faso – Août 2019

Tin Tua - projet "Mieux agir en milieu hostile"